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Calculatrice au lycée : toujours indispensable ? Les enseignants T³ France répondent

Publié 30 October 2025 par Marjolaine Gaudard

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Cette année, une nouveauté s’invite au Bac : une épreuve de mathématiques de fin de Première, consacrée aux automatismes, se déroulera sans calculatrice. Faut-il y voir la fin de son rôle au lycée ? Les enseignants du réseau T³ France, qui expérimentent chaque jour les outils numériques en classe, sont formels : la calculatrice graphique reste essentielle. Conçue pour les sciences, simple d’usage et exempte de distractions, la calculatrice graphique reste un appui concret pour développer l’autonomie et la rigueur des élèves.


Un outil scientifique, concret et sans distraction

Gérald Torres, enseignant en lycée général
dans l’académie de Montpellier :

« Demander une calculatrice aux élèves dès la Seconde permet d’être rapidement opérationnel sur plusieurs aspects du programme de mathématiques comme la programmation sans aller en salle info. Outre la programmation, la calculatrice permet d’aborder plus facilement les fonctions, notamment les polynômes du second degré et d’apporter plus de visualisation. »

Vincent Bernigole, également enseignant en lycée général,
partage ce constat :

« La calculatrice reste l’outil à privilégier en Seconde. C’est le seul outil véritablement dédié aux sciences, sans distraction, à l’inverse d’un PC ou d’une tablette. »

Alors que 30 % des adolescents français déclarent être distraits par les appareils numériques en cours (PISA), les calculatrices graphiques garantissent 100 % de concentration car elles sont 100 % dédiée à l'apprentissage, non connectée et sans possibilité de distraction.


Un levier d’attention et d’engagement en classe

Alexandre Técher, enseignant en lycée professionnel à La Réunion, souligne la rapidité d’usage :

« La calculatrice, c’est 1 seconde d’allumage et 0 logiciel à installer. On allume, ça marche et ça, c’est un vrai gain de temps en classe. »


Il ajoute :

« Pour moi, la partie “manipulation avec les mains” est souvent essentielle pour intéresser et captiver les élèves lors d’activités. C’est un ingrédient efficace qui peut être utilisé dans toutes sortes d’activités. »

Un bon point pour la calculatrice : son immédiateté capte l’attention et la rend idéale pour des activités courtes, de la manipulation et des tests de raisonnement en temps réel.


Un atout pour la pensée algorithmique

Abdel Yazi, référent numérique dans l’académie de Nancy-Metz, rappelle :

« La calculatrice assiste la programmation, là où l’ordinateur nécessite de savoir à l’avance la consigne que l’on souhaite passer.

La calculatrice est un véritable atout pour aider à la formation de la pensée algorithmique puisque les instructions du langage sont prêtes. »


Un réseau d’entraide et de partage

Enseigner les mathématiques et les sciences, c’est aussi partager des pratiques. Le réseau T³ France et la plateforme MaClasseTI.fr offrent cet espace d’échange et de formation continue qui aide les enseignants à expérimenter, innover et mutualiser leurs approches.

Béatrice Filippi enseignante de mathématiques à l'IUT d'Evry :

« Faire partie du réseau T³ me permet de rester en lien direct avec les évolutions technologiques et pédagogiques. Par exemple, lorsque Python a été intégré sur les calculatrices TI, j’ai pu être formée dès le départ et l’intégrer très rapidement à mes cours.


Le groupe de formateurs est extrêmement pointu en mathématiques et en physique ; échanger avec des collègues passionnés, compétents et curieux est toujours très stimulant.


Cela fait plus de quinze ans que je fais partie du réseau, après 20 années d’enseignement en lycée, et je continue à m’inspirer des idées partagées pour enrichir ma propre pédagogie. Chaque nouveauté du programme donne lieu à des ressources ou des activités développées par les membres : c’est un vrai gain de temps et une source d’inspiration continue. »


Et le nouvel examen, sans calculatrice ?

C’est l’une des nouveautés de l’année : l’épreuve de mathématiques de fin de Première, dédiée aux automatismes, se déroulera sans calculatrice.

De quoi s’interroger : ce changement remet-il en cause le rôle de la calculatrice graphique?

Réponse : pas du tout ! Et voici pourquoi.

Plus de 50 % du programme de mathématiques du lycée implique l’usage de la calculatrice graphique — non seulement pour les cours, mais aussi pour les évaluations, et bien sûr, pour les épreuves finales.

C’est le constat de nos équipes pédagogiques, en collaboration avec le réseau des enseignants T³ France, qui ont analysé en détail les programmes.

En spécialité mathématiques, ce chiffre monte même à 60 %.

Mathieu Carbon, enseignant en lycée général dans le Nord-Pas-de-Calais, précise :

« La calculatrice est le seul outil autorisé aux épreuves du BAC, et sa pratique est une part essentielle de l’enseignement scientifique du lycée, au sens large (incluant les sciences sociales, la géographie…etc.). »


Des fonctionnalités supérieures

Comparées aux autres solutions qui privilégient des interfaces simplifiées à l’extrême, ou à des modèles bas de gamme qui offrent des fonctionnalités limitées derrière un écran
monochrome, les calculatrices TI se distinguent par la richesse de leurs capacités et leur vision à long terme pour les élèves.

Mathieu Carbon confirme :

« La coloration syntaxique sous Python, on ne peut vite plus s’en passer ! »


Derrière chaque ressource, chaque activité proposée, il y a des enseignants du réseau T³ France : des professeurs passionnés qui expérimentent, testent et partagent leurs découvertes pour rendre les sciences plus concrètes et accessibles.

Grâce à leurs contributions, l’écosystème Texas Instruments s’enrichit en permanence de contenus pédagogiques éprouvés sur le terrain, adaptés aux besoins réels des classes. Découvrez leurs ressources et projets sur MaClasseTI.fr